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La pension canine, comment bien choisir ? Quels bénéfices, quels risques ?

La pension canine, comment bien choisir ? Quels bénéfices, quels risques ? Posted on 22 octobre 2019

Voici la première interview d’une longue série je l’espère. Têtes de Truffe souhaite mettre en lumière des professionnels partageant la même philosophie respectueuse du chien, à travers des entretiens aux thèmes variés.


Commençons avec le binôme sarthois composé d’Amélie Clert, à la tête d’Un chien dans ma vie (pour l’éducation canine) et de son conjoint Maxime Le Nöé, à la tête de Pension Canine Libre, tous deux en étroite collaboration.
L’occasion d’évoquer l’importance de faire garder son chien par un professionnel, d’avoir des pistes pour bien choisir sa pension, mais aussi de découvrir les coulisses de ce beau métier car, oui, garder un animal c’est un vrai métier !

Têtes de Truffe : Quand et pourquoi faire garder son chien ? A quelles occasions ?

Amélie & Maxime : Pour partir en vacances, parce qu’on a un gros événement de prévu, trop de monde qui vient à la maison, qu’on n’a pas la possibilité de s’occuper correctement de son chien, on qu’on a besoin d’une pause… Bref, quand on le souhaite ou dès qu’on en a besoin !

Crédit Photo : Un chien dans ma vie.

Il n’y a pas de mauvaise raison. Avoir un chien ça n’est pas toujours facile, ça demande pas mal de disponibilité si on veut bien répondre à ses besoins. Une garde peut faire du bien aux chiens comme aux humains.

Mieux vaut parfois le faire garder * que de ne pas avoir le temps de s’en occuper ou de le mettre dans des situations difficiles à vivre pour lui.

* Par un professionnel qualifié cela va de soit, et sera sous-entendu tout au long de l’article.

Têtes de Truffe : Quels peuvent être les bénéfices pour le chien ? Et pour l’humain ?

Amélie & Maxime : Grâce à une pension adaptée, on peut aider son chien à être moins dépendant de nous, de l’attention humaine, et vice versa, cela peut aussi aider l’humain à se détacher de son chien. Les meilleures relations sont celles qui sont équilibrées, pas celles où on ne réussit pas à vivre l’un sans l’autre.

Parfois, il est nécessaire de s’offrir une petite pause, parce qu’on peut saturer des comportements que notre chien propose. La vie avec un animal est géniale et nous fait incroyablement évoluer mais, ne nous mentons pas, ce n’est pas toujours rose.

Crédit Photo : Un chien dans ma vie.

Récemment justement, nous avons rencontré des personnes arrivées à un point de non-retour avec leur chiot. Ils voulaient le rendre à l’élevage pensant que rien n’allait, qu’il n’évoluait pas assez vite et présentait des comportements trop gênants. Nous l’avons pris à la maison un week-end, avec uniquement des chiens adultes et stables. Les comportements gênants s’étaient atténués, en grande partie car il manquait de contacts canins (et avait été retiré tôt de sa mère par ailleurs). Avec cette distance propice à une réflexion plus apaisée, ses humains se sont rendus compte à quel point il leur manquait. Ils ont totalement changé d’avis à son retour et ont décidé de le garder.

La pension en liberté est un moment privilégié d’échanges entre chiens, à condition de faire des groupes suffisamment cohérents, et si nécessaire d’avoir de quoi séparer de temps en temps les chiens. Un chiot totalement excité peut vite devenir insupportable pour un vieux chien par exemple. Avoir la structure adaptée pour offrir du repos et du calme à chacun est nécessaire.

Mettre son chiot en pension pour l’habituer quand il sera adulte est une bonne idée ! Dans le bon contexte, cela lui apprend à être en confiance même s’il n’est pas chez lui.
Attention à plusieurs choses cependant : que la pension et les chiens présents lui soient adaptés afin que le chiot puisse suivre de bons exemples, qu’on ne le mette pas avec 25 chiens d’un coup, ou qu’il ne soit pas balancé à la pension sans y avoir quelques marques.

Nous avons choisi un fonctionnement strict, qui bloque beaucoup de demandes, mais nous préférons faire ainsi pour le bien-être de tous : le chien doit d’abord nous connaitre (au moins l’un de nous deux) pour se sentir en confiance, nous devons le connaitre également pour mieux anticiper ses comportements ; enfin, il doit aussi connaître nos chiens. Ainsi, il ne sera pas dépaysé en arrivant chez nous, et ça sera bien plus agréable pour lui même s’il restera des facteurs inconnus. Nous ne serons pas non plus surpris de ses comportements, et nous saurons comment il gère les rencontres et la communication canine.
Ainsi, sauf rares exceptions, nous ne prenons en pension que des chiens passés par une séance au moins avec Un Chien dans ma Vie.

Crédit Photo : Un chien dans ma vie.

Têtes de Truffe : Beaucoup de familles ont encore à l’esprit le cliché du vieux chenil froid et sombre, l’image de chiens attendant tristement derrière des grilles.
Il restera toujours des lieux à fuir malheureusement et il faut rester vigilant avant de confier son animal à qui que ce soit, pour autant le système de pension canine a énormément évolué ces dernières années, que ce soit tous ensemble sous le même toit que les humains ou dans des boxs séparés très confortables, avec des sorties et activités de qualité. Peux-tu nous en parler ?

Amélie & Maxime : Au début où nous avions eu Jounka notre Akita, nous ne connaissions rien à l’éducation canine, ni à la pension ni au bien-être canin. Nous l’avions faite garder en box une seule journée afin de faire un test. L’expérience avait été catastrophique, nous avions pensé « plus jamais ça ! ».
Elle était restée dix heures dans une cage sans sortir, au point de faire pipi sur son panier (« on ne les a pas sortis vu qu’ils étaient calmes » m’avait-t-on répondu), entourée d’aboiement constants de chiens.

Têtes de Truffe : Comme pour les éducateurs canins : il y a les bons…et ceux à fuir.
(A noter que ce n’est pas tant le box qui rend une pension mauvaise, mais tout ce qu’il y a autour, entre autres l’absence de promenades de qualité, comment le vit le chien, etc.)

Finalement, elle est retournée en pension plus tard, mais dans une structure totalement différente, bien plus familiale et proche de ce qu’elle avait l’habitude de vivre. Aujourd’hui nous privilégions des pensions qui lui font vivre la même chose que ce qu’elle vit chez nous, c’est-à-dire profiter de balades quotidiennes et être à la maison, avec une réelle présence humaine.

Crédit Photo : Un chien dans ma vie.

La morale est qu’il faut choisir une pension adaptée à VOTRE chien, à ce qu’il est capable de vivre, et où il se sent bien. Pour ma chienne, plus jamais de box, plus jamais à des inconnus. Nous avons à l’inverse un autre chien qui pourrait probablement vivre les temps de repos en box, à condition d’avoir tout de même un environnement calme, des sorties sanitaires régulières, des balades quotidiennes riches gérées par quelqu’un de confiance qui soit compétent. Nous avons malgré tout une préférence pour les pensions libres et plus « familiales » (toujours en étant professionnelles bien sûr), car nos chiens ont l’habitude d’être à la maison, et qu’ils sont suffisamment éduqués pour y rester calmes, non destructeurs, agréables pour le pensionneur.

Tout est affaire de capacité du chien, de compétence de l’humain et de connaissance du comportement. Nous ne ferons clairement plus confiance à n’importe qui après cette expérience !

Notre service de pension est désormais façonné par notre vision de l’éducation et du bien-être canin. Voilà l’organisation-type d’une journée :

  • Je m’occupe de venir chercher les chiens chez mes clients et de leur déposer. Nous souhaitons fonctionner ainsi pour éviter de trop fortes émotions que ce soit pour les chiens qui arrivent, ou pour ceux déjà présents, avec des humains inconnus qui vont et viennent régulièrement. Nous avons toutes sortes de chiens, y compris de très méfiants, et voir des inconnus arriver constamment serait difficile pour eux. Les chiens restent sous surveillance de mon conjoint pendant que je m’occupe du transport.
  • Les humains peuvent voir régulièrement des vidéos et des photos de leur chien à la maison, et nous restons en contact pour toute question. On peut être anxieux à l’idée de laisser son chien. Etre rassuré quant au déroulement du séjour me parait normal. Sur nos comptes Instagram, les stories journalières ont toujours du succès !
  • Du côté des chiens, nous fonctionnons toujours ainsi : le matin, après la sortie pipi, c’est repas ensemble ou séparés, en gamelle ou en éparpillement : tout dépend du chien et de son alimentation.
    Ensuite, repos. La balade a lieu avant ou après le repas selon le temps, et les chiens présents. La journée, ils la passent souvent dehors, ensemble, avec accès à l’intérieur s’ils le souhaitent. Il y a des moments privilégiés de câlins calmes, mais la plupart du temps ils font leur petite vie sans demander notre attention. Ils sont en colonie de vacances avec d’autres copains et c’est quand même bien plus intéressant de communiquer avec eux ! Parfois il y a une seconde balade pour bien dormir, selon le groupe de chiens, leur âge… Il faut savoir prendre en compte les besoins de chacun et s’adapter. Trop de fatigue peut nuire, pas assez aussi.
  • Nous surveillons constamment les chiens, vu qu’ils sont en communauté, et ne les laissons jamais seuls tous ensembles. Mon conjoint s’occupe exclusivement de la pension, et nous avons mis en place des caméras partout. Ainsi, même si je suis en cours d’éducation canine, lui reste présent, et même s’il est dans la maison il a un œil sur l’extérieur. Nous nous organisons pour être toujours présents, ce qui me parait indispensable pour ce type de pension. Les chiens ne restent pas des heures enfermés seuls.
Crédit Photo : Un chien dans ma vie.

Têtes de Truffe : Effectivement certains pensionneurs sont également éducateurs à côté. C’est ton cas avec Un chien dans ma vie. Quels sont les avantages et les risques selon toi ?

Amélie :  Je pense qu’il y a plein d’avantages à faire appel à un éducateur bienveillant pour la pension. Par exemple à la fin des séjours à la maison, nous rendons souvent les chiens très calmes. Pas parce qu’ils sont épuisés d’avoir joué avec des copains chiens constamment (car je ne souhaite pas que cela arrive pour des raisons éducatives et physiques), mais plutôt parce que j’ai essayé de leur offrir les mêmes habitudes que celles de mes chiens, la même cohérence, les mêmes réponses à leurs besoins, et la même éducation. C’est plutôt agréable de les voir revenir ainsi chez eux, même si ça peut surprendre leurs humains qui ne le reconnaissent pas ! Cela leur montre que c’est possible…avec les bonnes clés.

Crédit Photo : Un chien dans ma vie.

N’oublions pas qu’il n’y a rien de miraculeux, car s’ils ne changent rien de leurs habitudes avec leur chien, il reprendra vite ses anciens comportements. La pension peut seulement permettre de repartir du bon pied avec lui.

D’un autre côté, les chiens peuvent aussi prendre de mauvaises habitudes en pension si elle est mal choisie, ce qu’il ne faut pas négliger. Par exemple si je laissais Nigel, mon petit croisé pinscher, et que le pensionneur jouait régulièrement à la balle avec lui, tirait des cordes à tout-va, ou s’il le grondait quand il mange quelque chose, ça serait catastrophique… Depuis que je l’ai, je lui apporte tout l’inverse d’une surexcitation et j’essaie de le détendre sur la protection de ressources. Il s’est un peu calmé, il protège moins, est moins glouton donc digère mieux (« quand je suis content je vomis » c’était tout lui donc c’est quand même vachement agréable pour tous que ça ait changé ! ), et tout cela serait probablement gâché… Et si Minus était entouré d’aboiements ou de chiens méfiants, il se remettrait vite à garder, protéger, et ne supporterait probablement plus aucune nouvelle rencontre. Quant à Jounka, si elle était entourée de chiens excités, qu’on la laissait subir et s’en dépatouiller seule, elle redeviendrait probablement agressive.
Bref, il est important de faire garder son chien par une personne qui sera à même de lui apporter ce dont il a besoin, et de ne pas réduire tous vos efforts éducatifs à néant !

Attention toute pension dite éducative n’est pas bonne pour autant :
il faut bien se renseigner et avoir déjà vu le professionnel pour connaitre ses méthodes d’éducation.
J’ai déjà vu un chien partir en « pension éducative » pour un mois, pour du « dressage intensif ». Il n’a pas dû passer de belles vacances… Un des conseils donné à son retour était de lever le genou lorsqu’il saute pour qu’il se le prenne dans le poitrail et qu’il ait mal. Et vous savez quoi ? Ça ne marchait pas, tout le monde le faisait quand même, faisait mal au chien pour rien, alors qu’il y a bien des manières de faire plus agréables et efficaces…

Il faut aussi prendre en compte que l’éducation est une affaire personnelle, où l’on fixe nos propres limites. Par exemple, certains voudront que leur chien monte sur le canapé (j’en fais partie, j’adore les câlin-canapé-chien où on n’a plus de place), d’autres non. Donc rien ne sert de la faire faire par quelqu’un d’autre.
Ensuite, et surtout, l’éducation est autant à faire sur le chien que sur nous ! Ce n’est pas parce que le chien saute que c’est de sa faute, en général ce sont nos incohérences et le manque de réponse à ses besoins qui lui apprennent à sauter. Éduquer un chien uniquement en pension ne servira à rien puisque nous aussi, humains, devons adopter les bons réflexes.

Crédit Photo : Un chien dans ma vie.

Enfin, il faut se méfier de ces méthodes où on ne voit absolument pas le professionnel travailler. Forcément, il peut battre le chien, ou utiliser je ne sais quel outil coercitif pour obtenir ce résultat « spectaculaire » (pas au sens noble du terme…). Pour traumatiser un chien, le rendre vulnérable, mal à l’aise, anxieux, voire réactif ou même agressif, ça va très vite, mais pour le rééduquer après ce genre d’événements c’est bien plus long et compliqué…

Têtes de Truffe : Je ne peux qu’approuver… Quels sont les critères absolument impératifs pour choisir une pension ? Faut-il un diplôme pour garder des chiens ?

Amélie & Maxime : Je vais aborder ici le sujet des pensions de moins de 9 chiens, les exigences étant très différentes au-delà. Il faut savoir que les chiens du pensionneur entrent dans le compte (j’ai 3 chiens, je peux donc en accueillir 6 maximum).
Toute personne qui garde des chiens et qui est rémunérée (pet sitter y compris puisque légalement tout le monde doit être déclaré s’il est payé) doit :

  • Avoir au minimum l’ACACED (attestation de connaissances pour les animaux de compagnie d’espèces domestique) ou anciennement CCAD (certificat de capacité animaux de compagnie d’espèces domestiques) en lien avec le type d’animaux gardés (chiens, chats, et/ou NAC). Le BP Educateur canin octroie la possibilité aussi d’être pensionneur.
  • Se déclarer à la DDPP (direction départementale de protection des populations) ou DDCSPP (directions départementales de la Cohésion sociale et de la Protection des populations), et effectuer une visite vétérinaire annuelle du lieu de pension pour y présenter les locaux, les registres etc.
  • Avoir une assurance responsabilité civile professionnelle : elle permet de se protéger si un des chiens gardé cause un dommage à autrui (morsure, destruction…). Elle ne prémunie pas le pensionneur pour les dommages que le chien gardé lui causerait par contre, ni pour toute blessure ou maladie que le chien contracterait en pension.
  • Les chiens doivent être protégés des conditions climatiques excessives, des sources de contamination, de blessures, de nuisances et de stress, notamment en proposant des équipements appropriés pour l’hébergement de jour et le logement de nuit (qui peuvent être différents). Il est interdit de les enfermer dans des conditions incompatibles avec leurs nécessités physiologiques et notamment dans un local sans aération ou sans lumière ou insuffisamment chauffé. Il leur faut toujours des accès à un abris contre les intempéries, à l’ombre, à l’eau, et il faut les nourrir suffisamment.
  • Pour les pension en box, il faut qu’il soit de 5m² minimum pour la journée et 2 mètres de haut. Depuis peu, l’accès à une courette est également obligatoire.
  • Il n’y a pas de distance minimum à respecter pour le voisinage, mais il faut tout de même ne pas générer de nuisances sonores car une plainte peut être déposée à la mairie comme pour tout particulier. Si on veut être serein (ou éviter de mettre des colliers électriques à tous les chiens comme ça a déjà été vu…), l’idéal est de ne pas être à proximité de ceux-ci. Si le seuil de 9 chiens est dépassé, des installations plus spécifiques seront nécessaires.
Crédit Photo : Un chien dans ma vie.
  • Un registre d’entrée et de sortie, et un registre de suivi sanitaire doivent exister et être à jour. Cela permet de vite retracer quels chiens ont été en contact s’il y a une maladie contagieuse par exemple, et comment est nettoyée la pension. Un règlement sanitaire (comment le nettoyage est effectué) doit aussi pouvoir être présenté.
  • Des soins quotidiens attentifs et adaptés doivent être prodigués aux chiens pour assurer leur bonne santé physique et comportementale. Ils doivent constamment disposer d’eau, et être nourris quotidiennement. Récemment, la loi a intégré leurs besoins sociaux et stipule qu’ils doivent être logés en groupe sociaux compatibles.
    Il y a des exceptions pour ceux qui sont naturellement solitaires, ceux isolés pour raison sanitaire ou comportementale.
    Dans le cas où un isolement individuel est nécessaire pour des raisons comportementales, il est limité à la période minimale nécessaire et des contacts visuels, auditifs, olfactifs sont maintenus avec les autres animaux.
    Les chiens doivent également disposer d’un espace assez grand pour être libre d’agir comme bon leur semble.
    Un enrichissement du milieu est nécessaire ; chez nous, nous offrons des kongs, des bois de cerf, et des aménagements sur le terrain tels qu’un tipi, un pont… Enfin, il faut une présence humaine suffisante pour leur bien-être et leur socialisation.
Crédit Photo : Un chien dans ma vie.

Têtes de Truffe : Quels sont les autres critères qui peuvent rassurer les familles ?

Amélie & Maxime : Si nous devions choisir aujourd’hui une pension pour nos chiens, voilà à quoi nous ferions attention pour leur bien-être et le nôtre :

  • Nous choisirions un éducateur canin ou pensionneur bienveillant, chez qui les colliers étrangleurs, torquatus, électriques, à ultrasons ou à spray sont interdits, qui ne parle pas de dominer un chien ni de hiérarchie, ou de montrer qui est le maître ; avec possibilité d’isoler ou de séparer les chiens de temps en temps pour leur offrir du repos, du calme, ou des espaces assez grands pour qu’ils aient le choix de s’isoler d’eux-mêmes, avec des balades quotidiennes en liberté ou en longe (pas uniquement en parc de détente restreint et fermé, ni en laisse), sans jeux de lancers ni de « tire-tire », qui donne l’alimentation que je fournis, et qui me donnera des nouvelles régulièrement (avec photos ou vidéos à l’appui).
  • Nous préférerions aussi une maison éloignée des voisins, car évidemment il est possible qu’il y ait quelques aboiements, et il vaut mieux que le pensionneur n’ait pas à enfermer constamment les chiens pour éviter les nuisances ou que cela devienne une source de conflit. Le pensionneur en sera d’autant moins stressé, et il n’aura pas de problème avec le voisinage. De plus, qu’il y ait de l’espace pour permettre aux chiens d’exprimer leurs comportements normaux, dont l’aboiement fait donc partie, nous parait primordial.
  • Enfin, nous demanderions à voir le contrat de pension au préalable, les tarifs, et nous vérifierions ainsi qu’il s’agit bien d’un professionnel assuré (cf numéro de siret et police d’assurance). La Direction Départementale de Protection des Populations ne transmet malheureusement pas la liste des pensions déclarées auprès de leurs services (nous avons fait la demande : ils nous ont confirmé que la liste était réservée à leurs services uniquement), ce qui ne nous permet pas de vérifier que la pension soit visitée par un vétérinaire chaque année et déclarée auprès d’eux…
  • Les avis, le site, les photos, les réseaux sociaux peuvent donner de bonnes pistes sur le professionnel que vous choisirez (même si tout peut être manipulé). N’hésitez pas à bien fouiller pour éviter de contacter une pension inadaptée à votre chien. Si le professionnel n’a aucune communication sur internet, mieux vaut chercher à savoir pourquoi (mauvais avis donc suppression ?).
  • Evidemment, il existe aussi des tas de particuliers qui proposent leurs services, mais ils ne sont pas assurés, pas déclarés, pas diplômés. Vous n’aurez aucun contrat ni assurance qu’ils seront bien traités et que les personnes ont la moindre notion en comportement canin, ni en premier secours (la plupart des professionnels y sont formés, ou sont capables de réagir vite et bien selon la situation).
    Il faut bien garder en tête que ce sont des êtres vivants sensibles, capables de beaucoup de choses, comme la fuite ou la morsure, et qui peuvent également être fragiles aussi bien mentalement que physiquement. Confiez votre chien à quelqu’un qui évitera les torsions d’estomac, et saura les détecter et agir en conséquence suffisamment rapidement, tout comme pour les épillets, chenilles processionnaires, vipères, morsures, piroplasmose, occlusion, coups de chaud, et empêchera la fuite, les bagarres…n’est-ce pas indispensable ?

Attention, chaque année il y a énormément de belles histoires en pension, mais aussi de beaucoup moins belles. Des chiens reviennent parfois avec des blessures graves non soignées, ont eu des muselières pendant tout leur séjour pour pouvoir les laisser entourés d’autres chiens sans penser à leur bien-être, ont eu des colliers électriques pendant tout le séjour, des diarrhées… Bref, choisissez vraiment votre pension avec soin !

Têtes de Truffe : Totalement d’accord. Je vois passer à chaque vacances des témoignages terribles sur les réseaux sociaux, autant chez des « professionnels » douteux que chez des particuliers d’ailleurs. La différence étant qu’on peut se retourner contre un professionnel et porter plainte, tandis qu’avec « la nièce de votre voisine qui adore les animaux et vous les gardera pour 4 fois moins cher » vous vous retrouvez totalement démuni en cas de pépin…

Crédit Photo : Un chien dans ma vie.

Il y a pas mal de pensions à travers toute la France, mais tous les professionnels ne sont pas formés au comportement canin ni aux méthodes respectueuses nous l’avons vu. Résultat, si on en veut une de qualité, cela peut être l’embouteillage.
Alors, grosso modo, comment faire pour bien s’organiser ? Combien de temps à l’avance faut-il penser à réserver une place par exemple ?

Amélie : Préparer vos vacances en amont est la meilleure solution. Les vacances scolaires, et en particulier le mois d’août sont les périodes où il devient difficile de trouver une place. Si vous voulez faire appel à une pension que vous ne connaissez pas, renseignez-vous largement à l’avance, faites une journée test si possible.
Pour vous rendre bien compte, la période d’août se réserve plusieurs mois en amont dans la plupart des pensions bienveillantes !

Pensez à toutes les informations à prendre pour respecter les modalités de la pension (alimentation BARF ou ration ménagère acceptée, vaccins demandés, antiparasitaires, si l’animal a un soucis de santé est-ce-que cela sera gérable et géré…). Une fois que vous aurez trouvé le pensionneur qui vous convient, vous partirez confiant !

Une journée test sert aussi à ce que vous laissiez votre chien plus sereinement : une fois qu’un chien a connu un environnement qui lui convient, il y retourne avec beaucoup d’entrain !

La pension canine libre que nous proposons est un peu comme une colonie de vacances éducative, c’est un bonheur pour les chiens tout en générant des apprentissages.

Têtes de Truffe : Merci beaucoup pour cet entretien Amélie et Maxime !

Crédit Photo : Un chien dans ma vie.

Vous pouvez trouver plus d’informations sur les lois concernant les pensions canines ici et ici.

Et sur Un chien dans ma vie et la Pension Canine Libre à travers leur blog « Parlons éducation ».
Ils sont également présents sur Instagram avec de jolies stories à découvrir sur leurs comptes respectifs !

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